DOSSIER SPÉCIAL ÉCO-HABITAT : LA GESTION DE L’EAU EN TINY HOUSE

Vous voulez construire votre Tiny House et vous vous demandez comment se gère l’arrivée d’eau ? S’il est possible de la rendre complètement indépendante du réseau public ou au contraire lui permettre de s’y raccorder facilement ?

Bonne nouvelle, tout est possible avec ce type d’habitat nomade !

Différentes solutions s’offrent à vous selon votre envie d’indépendance et votre besoin de confort. On vous explique donc dans cet article tout ce qu’il faut savoir pour approvisionner en eau votre petite maison sur roues.

ÊTRE RACCORDÉ AU RÉSEAU PUBLIC COMME UNE MAISON CLASSIQUE

C’est la solution la plus confortable si vous ne souhaitez pas anticiper votre consommation d’eau, la transporter et la stocker.

Grâce à un système de plomberie identique aux maisons traditionnelles, votre Tiny House est branchée au réseau public d’eau potable.

Bien évidemment, le terrain sur lequel vous installez votre mini maison doit être prévu à cet effet sinon il vous faudra réaliser les travaux de raccordement. Si vous ne voulez pas rendre votre Tiny House totalement sédentaire et dépendante du réseau public, vous pouvez aussi opter pour une solution dite “hybride”: en installant en plus un réservoir avec pompe pour pouvoir vous déplacer en toute liberté ! Dès que l’envie vous prend de partir ailleurs avec votre Tiny, faites le plein du réservoir et ainsi votre habitation nomade prend tout son sens !

INSTALLER UN RÉSERVOIR D’EAU POUR UN HABITAT NOMADE

Comme vu précédemment, pour pouvoir partir facilement avec votre Tiny House sans vous soucier du raccordement au réseau public, il est possible d’installer un réservoir d’eau avec pompe, à remplir régulièrement.

Dans ce cas, nous vous conseillons de prendre le temps de réfléchir à son emplacement, en prenant en compte sa taille, son poids et le bruit provoqué par la pompe lors de son utilisation.

Attention ! Plus le réservoir sera grand et plus grande sera sa capacité de stockage mais plus il pèsera aussi sur la Tiny House ( qui pour rappel ne doit pas excéder un poids de 3,5 tonnes au total pour circuler).

AMÉNAGER SON HABITAT LÉGER POUR VIVRE AU JOUR LE JOUR

Vous pouvez aussi opter pour la solution la plus simple qu’il soit : ni raccordement, ni réservoir d’eau. Une gestion de l’eau des plus primaires. Ranger quelques bidons ou bouteilles d’eau où c’est nécessaire: proche de l’évier pour faire la vaisselle, dans la salle d’eau pour une douche par gravité.

C’est ainsi, bien sûr, une autre manière de consommer. Vous utilisez raisonnablement vos ressources en eau, évitez les gaspillages et vivez en totale indépendance.

Attention ! Avec ce mode de gestion de l’eau, il vous faut être proche d’une source d’eau douce… ou bien de voisins forts sympathiques !

Cela implique aussi le transport et le réapprovisionnement régulier de l’eau. Mais c’est la méthode la plus simple et radicale si vous souhaitez vivre en totale autarcie et vous coupez du monde le temps de quelques jours, voire plus longtemps pour les plus convaincus.

FAIRE PREUVE D’INGÉNIOSITÉ POUR PRÉSERVER LES RESSOURCES

Pour aller plus loin dans la maîtrise de l’eau dans une Tiny House, vous pouvez aussi utiliser la low-tech, c’est-à-dire des techniques simples, économiques et écologiques (le contraire de l’high-tech ^^) qui vont vous permettre de gérer de manière responsable votre consommation d’eau.

Quand on sait qu’un Français consomme chez lui 148 litres d’eau par jour, on peut effectivement vouloir réduire cette facture économique et écologique !

Prenons exemple sur ces 2 ingénieurs du Low-Tech Lab qui ont pour objectif d’arriver à une consommation de 30 L par jour et par personne, et ce en utilisant différentes solutions.

À commencer par les toilettes, en installant des toilettes sèches pour économiser 20% de leur consommation d’eau ( consultez notre article Les différents types de toilettes sèches ).

Puis par la douche. Savez-vous que votre douche conventionnelle représente 40% de votre consommation d’eau ?

Alors ces 2 ingénieurs ont élaboré un prototype de douche révolutionnaire : une douche à recyclage ! Par le système d’un circuit fermé, cette invention permet de filtrer et réutiliser à l’infini l’eau de la douche. Encore au stade de prototype, il permettra à terme de diviser par 7 la consommation d’eau lors d’une douche ! (Toutes les informations sur ce prototype Low-Tech Lab ici ).

En récupérant l’eau de pluie aussi, tout simplement en dirigeant les gouttières de votre Tiny House dans un réservoir.

De quoi arroser les plantes sans gaspillage et, si vous avez du stock, utiliser cette eau pour vous laver grâce à un traitement tout à fait naturel : les coquilles d’huîtres ! Utilisées par ces ingénieurs du Low-Tech Lab, elles permettent de reminéraliser l’eau et de remonter son PH. Et pour la rendre potable, ils utilisent simplement du charbon actif !

Il ne vous reste plus qu’à faire votre choix selon vos envies pour aménager votre future Tiny House et prévoir son arrivée d’eau. Et n’oubliez pas:  qui dit eau, dit assainissement ! Consultez notre article dédié à la phytoépuration pour traiter écologiquement vos eaux usées.

Vous voulez en savoir plus sur nos Tiny Houses ? Contactez l’équipe BIMIFY 🙂.

DOSSIER SPÉCIAL ÉCO-HABITAT : L’AUTONOMIE ÉLECTRIQUE

Vous voulez rendre votre logement autosuffisant et ne plus être raccordé(e) au réseau électrique national ? Maîtriser votre impact sur l’environnement et consommer votre propre production électrique ?

Vous voulez rendre votre logement autosuffisant et ne plus être raccordé(e) au réseau électrique national ? Maîtriser votre impact sur l’environnement et consommer votre propre production électrique ?

C’est le rêve de beaucoup d’entre nous… Mais devenir 100% autonome en électricité peut paraître impossible si l’on pense au changement de temps, de saison, son envie de confort, la consommation des appareils électriques, le chauffage etc…

Mais ne prenez pas peur ! Être indépendant en électricité c’est possible ! En choisissant bien vos équipements et en corrigeant peut-être certaines de vos (mauvaises ^^) habitudes.
Alors comment parvenir à une autonomie complète en électricité ? Panneaux solaires, éolienne, hydro turbine, quel système de production choisir ? On vous dit dans cet article tout ce qu’il faut savoir pour fabriquer soi-même son électricité.

ÊTRE AUTONOME EN ÉLECTRICITÉ = CHANGER SES HABITUDES !

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L’autonomie électrique n’est possible qu’en installant d’une part un système de production électrique performant ET d’autre part en mettant aussi en place une consommation raisonnée de l’énergie.

De nouvelles manières de consommer qui participeront à la fois à votre démarche éco-responsable et éviteront de puiser inutilement l’électricité stockée dans vos batteries au risque de finir en panne sèche !

Il va donc falloir pour commencer, si ce n’est pas déjà fait, améliorer votre consommation d’électricité en adoptant de nouveaux réflexes au quotidien, comme:

  • Éteindre les appareils électriques non utilisés (même en veille ils consomment)
  • Ne pas laisser les chargeurs branchés
  • Laver son linge à basse température et le faire sécher à l’air libre
  • Arrêter le ballon d’eau chaude quand on s’absente

En plus de ces petits gestes économiseurs d’énergie, il vous faut aussi installer du matériel électrique peu énergivore, comme:

  • Ampoules à LED basse consommation à l’intérieur, ampoules solaires à l’extérieur
  • Appareils électriques de classe énergie A (VMC, chauffe-eau, réfrigérateur, etc…)

Vous pouvez aussi préférez des appareils non électrifiés. Par exemple pour le chauffage avec un poêle à granulés, du gaz pour cuisiner, ou bien encore un chauffe-eau solaire.

Le chauffage est un point très important à prendre en compte dans votre autonomie électrique puisqu’il peut représenter jusqu’à 65% de votre consommation d’énergie si vous habitez un logement traditionnel. 

Les maisons dites “passives” vont elles optimiser et économiser le chauffage avec une excellente isolation des murs et des fenêtres. Leur consommation de chauffage baisse ainsi de près de 90%. Quant aux Tiny Houses, si c’est votre projet d’habitat alternatif, sa petite taille est encore une fois un avantage puisqu’elle a peu besoin d’être chauffée grâce à sa petite superficie !

CALCULER ET GÉRER SA CONSOMMATION D’ÉLECTRICITÉ

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Une fois que vous aurez mis en place ces nouveaux réflexes de consommation d’énergie et le matériel peu énergivore, il va falloir calculer votre besoin en électricité avant de choisir le système de production électrique qui vous convient.

Pour cela, relevez votre compteur électrique sur plusieurs jours. Vous pourrez ainsi établir une moyenne des Watts que vous consommez quotidiennement

Attention, il faudra y rajouter une marge tout de même pour les jours où exceptionnellement vous consommerez plus ou bien quand votre système de production fournira moins d’électricité à cause d’une météo défavorable.

Ce calcul des Watts consommés vous permettra de vous fixer des limites de consommation éléctrique à ne pas dépasser.

Avec toutes ces données, vous allez enfin pouvoir passer aux choses sérieuses: le choix de votre système d’approvisionnement en énergie renouvelable!

Peu importe le système que vous choisirez, l’électricité produite sera stockée dans des batteries. Batteries qui, en général, fournissent entre du 12 et 15 volts. Les appareils électriques de la maison fonctionnant eux en 220 volts, il ne faut pas oublier de rajouter un convertisseur.

Concernant la gestion de votre électricité, sachez qu’il existe aujourd’hui des solutions intelligentes vous permettant de répartir au mieux l’énergie produite dans les appareils de la maison (Plus d’infos sur Eco Infos Energies Renouvelables).

Enfin, avant de choisir votre système de production d’électricité, n’oubliez pas que l’autonomie électrique est liée à la nature: soleil, vent, eau

Par conséquent, votre production sera peut-être parfois moins performante. Pour éviter de vous retrouver sans aucune électricité, vous pouvez prévoir un générateur, certains modèles fonctionnant au bio-carburant.

LES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES

Panneaux photovoltaïques arbres – SmartFlower

L’installation de panneaux photovoltaïques est le système le plus utilisé pour produire soi-même son électricité.

Certes, certains seront peut-être réfractaires à l’idée de les installer en pensant à l’impact environnemental causée par leur fabrication très peu écologique… En revanche, leur bilan environnemental s’équilibre tout de même de part leur non-consommation d’énergies fossiles pour leur fonctionnement.

C’est aussi un système de production d’électricité plus économique que les éoliennes. En effet, les kits solaires étant de plus en plus performants et moins coûteux, ils permettent donc un retour sur investissement plus rapide.

Selon l’ADEME , 5 m2 de panneaux solaires suffisent à produire l’équivalent de la consommation électrique annuelle d’une famille de 4 personnes (hors chauffage) !

Pour être encore plus précis et vous aider à comparer avec votre propre consommation de Watts par an, on estime qu’1 m2 de panneaux photovoltaïques produit environ 100 kW/an. N’hésitez pas à vous rendre sur le site spécialisé de MyShop solaire , distributeur de kit solaires à monter soi-même (autonome, autoconstruction, hybride,…) avec lequel nous collaborons pour la réalisation de nos Tiny Houses, pour étudier les différents types d’installation de panneaux solaires.

LES ÉOLIENNES

arbre à vent – eolienne – Neo Wolrd Wine

Par définition, les éoliennes fonctionnent grâce au vent. Pas avec une simple petite brise passagère, non. Avec un vent de minimum 14 km/h.

Elles ont donc un rendement plus varié puisqu’elles dépendent de la force du vent et aussi de la taille des pales.

Les éoliennes domestiques sont tout de même un très bon moyen de compléter une installation de panneaux photovoltaïques, les 2 systèmes fonctionnant alternativement selon la météo.

En termes de production d’énergie renouvelable, les éoliennes domestiques (de 8 kw à 30 kw selon les modèles) fournissent entre 10 000 et 50 000 kw/an.

Sachez aussi que l’installation d’une éolienne inférieure à 12 mètres n’est pas soumise à une autorisation. Attention tout de même à ne pas oublier de consulter le PLU de votre commune (ou tout autre texte s’y référant)!

De même, on ne saurait trop vous conseiller d’en discuter aussi en amont avec vos voisins. Afin d’éviter tout conflit futur de voisinage…

Enfin, il existe bien évidemment une multitude de modèles d’éoliennes domestiques disponibles chez plusieurs fournisseurs. de différentes capacités, dimensions et design comme les modèles très originaux d’arbres à vent de l’entreprise française Neo World Wine.

LES MICRO HYDRO-TURBINES

Micro centrale hydro-électrique – Photo Provence Energie Partagée

La micro turbine hydro-électrique est une installation de production d’énergie renouvelable plus propre mais beaucoup moins répandue. 

Cette méthode de production électrique ne fonctionnant qu’à la force du courant, cela peut-être un dispositif complémentaire à des panneaux solaires pour être 100% autosuffisant

À condition bien sûr d’avoir sur votre terrain une chute ou un cours d’eau.

Pour installer la micro hydroturbine il est nécessaire de concentrer l’énergie hydraulique sur une pente naturelle avec une hauteur d’eau supérieure à 2 mètres. Des travaux d’aménagement du cours d’eau sont donc peut-être à prévoir.

L’installation puis la production électrique de votre micro hyrdo-turbine dépendant des caractéristiques spécifiques de votre cours d’eau, il est difficile de vous indiquer sa capacité de production électrique. Cependant, nous vous conseillons de vous rendre sur le site Hydroturbine.info , vous y trouverez toutes les informations nécessaires sur par exemple comment réaliser votre turbine hydraulique, déterminer la topologie de votre terrain, ou bien encore les différents modèles de turbines hydro-électriques qui existent.

Pour conclure, n’oubliez pas de consulter les aides publiques auxquelles vous avez droit si vous installer un système de production d’énergie renouvelable sur economie.gouv.fr : prime à l’autoconsommation, éco-prêt à taux zéro, crédit d’impôt, etc…

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DOSSIER SPÉCIAL ÉCO-HABITAT : LES TOILETTES SÈCHES

Le choix des toilettes n’est pas à négliger, particulièrement pour un habitat nomade tel qu’une Tiny House, et doit être bien réfléchi selon vos besoins de confort et la configuration de votre logement.

LES DIFFÉRENTS TYPES DE TOILETTES SÈCHES

Particulier ou professionnel vous êtes engagé pleinement dans une démarche écologique, voulez gagner en autonomie ou louer un logement insolite éco-responsable ?

Le choix des toilettes n’est pas à négliger, particulièrement pour un habitat nomade tel qu’une Tiny House, et doit être bien réfléchi selon vos besoins de confort et la configuration de votre logement.

Souvent préjugés mais pourtant plus hygiéniques que les WC classiques, les toilettes sèches sont une solution pour limiter notre impact environnemental et éviter le gaspillage d’eau potable.

Et pour cause. Saviez-vous que simplement en tirant la chasse d’eau, les Français jettent tous les jours dans les égouts quasiment 40% de l’eau potable ?

Rendez-vous compte : 36 Litres par personne et par jour de gaspillage d’eau uniquement par les toilettes ! Clairement, c’est 1/3 de la consommation d’eau des ménages français qui passent dans leurs WC.

Et le problème ne s’arrête pas là.

Ces eaux usées des toilettes (appelées « eaux vannes ») sont chargées d’agents pathogènes et de nombreux polluants minéraux, organiques et même de synthèse comme des pesticides et médicaments, ce qui complique le travail des stations d’épuration et risque de finir dans nos cours d’eau.

Alors dans cet article, on vous explique les différentes installations de toilettes sèches qui existent pour vous aider à choisir selon vos moyens et votre besoin de confort.

LES TOILETTES SÈCHES À COMPOST

Très souvent les gens font connaissance avec les toilettes sèches lors d’une manifestation publique. Et qui dit publique, dit nombreux passages et donc manque de propreté… Alors forcément les toilettes sèches finissent pas être victimes de ce cliché.

Et là on dit Stop ! Il n’y a aucune raison pour que des toilettes sèches privées soient plus sales que des WC classiques puisque cela dépend en réalité de votre entretien… Alors oui on peut être écolo et propre, l’un n’empêche pas l’autre !

Une fois cette vérité rétablie, il est bon d’indiquer que les toilettes sèches ont même de nombreux avantages.

Écologiques et économiques, car comme leur nom l’indique elles ne consomment pas d’eau, les toilettes sèches sont aussi extrêmement simples à installer et aussi confortables pour vos petites fesses que des WC classiques. En plus zéro risque de panne et de bouchage, zéro produit WC à acheter ni même de fosse sceptique à entretenir !

Alors concrètement, comment ça se passe au petit coin sec ?

Eh bien ça se passe bien. Après chaque passage, on recouvre de sciure ou copeaux de bois son petit besoin… Ni vu, ni connu, c’est la sciure qui va absorber l’humidité et ainsi éviter la fermentation et donc les odeurs.

Niveau logistique, il suffit juste de prévoir du stock de sciure de bois et de vider tous les 2/3 jours (pour une famille de 3/4 personnes) le contenu du seau sur le tas de compost du jardin.

Pour préparer au mieux le seau des toilettes sèches, avant de l’installer pensez à le mouiller un peu avec de l’eau puis à recouvrir les parois + un fond de 5 à 10 cm de sciure.

L’installation de toilettes sèches à compost, ne vous prendra qu’une demi-journée maximum puisqu’il n’y a pas de raccordements d’eau à faire. Vous pouvez même pour gagner de l’espace en intégrant dans le prolongement des toilettes un compartiment dédié aux copeaux de bois. Et un petit conseil pour plus de confort et discrétion, prévoyez pour la vidange un accès au seau de l’extérieur via une petit trappe pour éviter de vous promener avec dans la maison, même si elle est petite comme une Tiny House…

LES TOILETTES SÈCHES À SÉPARATEUR

On monte en gamme dans la famille des toilettes sèches. Il s’agit ici d’un système plus perfectionné que le simple bac à compostage qu’on a décrit précédemment.

Grâce à un séparateur positionné sous la lunette des toilettes, les déchets liquides et solides vont être dissociés.

L’urine va ainsi être collectée dans un conteneur situé dans la partie avant des toilettes, et les fèces dans un autre à l’arrière.

Pourquoi faire ?

Pour éviter déjà la formation des odeurs en évitant que les déchets liquides et solides ne se mélangent. Avec en plus la possibilité pour certains modèles de rajouter un système d’aération vers l’extérieur, les odeurs sont directement éliminées, la litière de sciure n’est quasiment plus nécessaire.

Les toilettes sèches à séparateur vous permettent aussi de trier d’un côté les matières solides dans un sac compostable qui ira directement dans votre coin à compost du jardin et, de l’autre côté, les liquides que vous pouvez évacuer via les eaux grises ou utiliser comme engrais pour vos plantes ! Enfin pour toujours plus de confort, certains apprécieront le fait de vidanger moins fréquemment le seau puisque le conteneur des urines lui est plus simple à vider.

LES TOILETTES SÈCHES À ÉVAPORATION ET DÉSHYDRATATION

C’est un peu la Rolls des toilettes sèches. Forcément plus complexes à installer et chères à l’achat que les autres systèmes, les toilettes sèches à évaporation et déshydratation sont un gage de confort total.

Non seulement elles permettent de ne pas manipuler de sciure de bois, de réduire de 90% les volumes de déchets mais elles espacent et facilitent aussi considérablement les vidanges.

Il existe différents types d’installations possibles. Certaines n’utilisent par exemple que l’air et le soleil et d’autres sont reliées à l’électricité.

À vous maintenant de faire le choix pour des toilettes plus écologiques ! Consultez aussi notre Article Spécial PHYTOÉPURATION .

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COMMENT RÉALISER UNE PHYTOÉPURATION ?

Facile d’entretien et plus économique qu’une fosse septique, la phytoépuration est une solution d’assainissement individuel des eaux usées autonome et écologique

Particulièrement adapté pour les zones rurales non reliées au tout-à-l’égout, ce procédé d’épuration est simple d’installation, peu coûteux et a même l’avantage d’être esthétique.

Idéal pour un terrain destiné à une Tiny House, en autoconstruction ou pas 🙂

Dans cet article, on vous explique comment fonctionne la phytoépuration et comment en réaliser une soi-même.

LA PHYTOÉPURATION QU’EST-CE QUE C’EST ?

Source : Pinterest

C’est un procédé naturel par des plantes pour filtrer et dépolluer les eaux usées.

Totalement écologique et sans odeurs, la phytoépuration consiste à assainir les eaux usées grâce aux bactéries présentes dans les racines de plantes épuratrices (bambous, roseaux, massettes et laîches sont les plus utilisées). 

COMMENT ÇA MARCHE ?

Source : Pinterest

La nature s’occupe de tout. Ce sont les bactéries présentes dans les racines des plantes qui vont purifier l’eau. 

Ces bactéries sont appelées aérobies, c’est-à-dire qu’elles ont besoin d’oxygène et ne dégagent pas de mauvaises odeurs. Elles vont ainsi transformer les matières organiques en matières minérales, qui pourront ensuite être assimilées par les plantes.

En échange, les plantes aquatiques vont fournir, via leurs racines, l’oxygène nécessaire aux bactéries. 

Ces plantes s’adaptent à tous les types de sols et aux différentes périodes de l’année. Elles résistent ainsi aussi bien aux périodes humides, c’est-à-dire quand l’habitation est occupée, qu’aux périodes sèches, quand le logement est vide. 

Autre avantage de ce système d’assainissement des eaux usées : il n’y a pas d’odeur.

Pourquoi ? Car, à la différence d’une fosse septique qui elle suit le même principe que la fermentation dans un milieu confiné sans oxygène et où la décomposition incomplète engendre des gaz et boues, la phyto épuration est quant à elle basée sur le même principe que le compostage. Ainsi, au contact de l’air, la dégradation est complète et produit des matières organiques (humus et vapeur d’eau).

À noter tout de même qu’au début de la mise en place du système par filtres plantés, le sable ne sera pas envahi par les roseaux et pourra dégager de légères odeurs. Mais celles-ci disparaîtront dès que les roseaux se seront propagés sur toute la surface du filtre !

Un autre point d’interrogation concernant le fonctionnement d’une phytopérutaion : le gel en période hivernale. Là encore aucune crainte à avoir ! Les plantes installées sont naturellement présentes dans les plans d’eau et donc résistantes au gel.  De plus, l’apport constant en eau dans le système de phytoépuration limite la formation de gel. Enfin, s’il y a du gel, cela ne sera qu’en surface car en-dessous les bactéries continueront de travailler, de créer de l’énergie et par conséquent de la chaleur.

LES 3 ÉTAPES D’UNE PHYTOÉPURATION

1. Le prétraitement

Dans le bassin, les cailloux et les racines de roseaux vont laisser les macros-particules à la surface de l’eau. Les autres éléments seront eux transformés en compost.

2. Le traitement des composés chimiques

Les plantes épuratrices installées dans le bassin vont y aspirer les nitrates, phosphates et métaux. Durant cette 2ème étape, les polluants, qui sont essentiellement ménagers, seront décomposés.

3. Le traitement biologique de l’eau

Les composts stockés au niveau des racines des plantes vont être « manger » par les bactéries et seront ainsi transformés en matières minérales dont se nourriront les plantes.

L’ENTRETIEN D’UNE PHYTOÉPURATION

Source : Pinterest

Á l’exception d’un entretien dit « jardinier » tel que le fauchage, le désherbage, et la coupe des roseaux 1 à 2 fois par an, il n’y a rien à faire ! 

Simplement prévoir tous les 10 à 15 ans d’enlever au râteau la couche superficielle de compost, qui pourra servir de fertilisant pour le reste du jardin. 

C’est notamment grâce à ce besoin de peu d’entretien que le système d’assainissement des eaux par filtres plantés est plus économique qu’une fosse sceptique

FOSSE SEPTIQUE
Famille de 4 à 5 personnes
PHYTOÉPURATION
Famille de 4 à 5 personnes
Frais d’installation :Environ 6000€Environ 4500€
Entretien :Payant, maximum tous les 4 ans par un professionnelGratuit, jardinage 1 à 2 fois par an.
Durée d’installation :Maximum 20 ans si bien entretenueEnviron 25 ans

Pensez aussi à vous renseigner sur l’éco-prêt à taux zéro et les autres aides dont vous pourriez disposer en installant une phytoépuration. Infos sur Ministère de la Transition Écologique et Solidaire.

INSTALLER SOI-MÊME UNE PHYTOÉPURATION

Source : Pinterest

L’installation d’un système d’assainissement par filtres plantés peut bien sûr être faite par un professionnel mais les services publics autorisent aussi à l’installer soi-même, en suivant ces directives :

« […] La commune (ou, dans certains cas, la communauté de commune ou d’agglomération) examine sa conception en étudiant le dossier fourni par le propriétaire complété par une visite sur site, si nécessaire. Elle vérifie également son exécution sur la base de l’examen préalable de la conception de l’installation et lors d’une visite sur site effectuée avant remblayage. Cet examen est réalisé par le Service public d’assainissement non collectif (SPANC).

Les installations non conformes doivent faire l’objet de travaux de mise en conformité dans un délai de 4 ans en cas de danger sanitaire ou de risque environnemental avéré. Ce délai est ramené à 1 an en cas de vente de l’immeuble ou de la maison.

Le propriétaire doit entretenir régulièrement son installation (entretien, vidange).

Le SPANC vérifie le bon fonctionnement et l’entretien de l’installation au maximum tous les 10 ans. » Consultez ici la réglementation en matière d’assainissement des eaux usées.

En superficie d’installation, prévoyez environ 24m2 de bassins en phytoépuration pour une famille de 4/5 personnes. Ce système d’assainissement naturel va être construit selon les principes de filtrage vertical et horizontal :

Le filtrage vertical par les plantes :

Les eaux usées vont être acheminées jusqu’au 1er bassin où sont plantés uniquement des roseaux. En effet, ces plantes ont la spécificité de produire beaucoup d’oxygène et ainsi permettre le développement d’un maximum de bactéries. 

De plus, le mouvement de ces plantes légères va éviter que les déchets transformés en terreau ne viennent boucher le filtre de graviers. 
Puis, dans le dernier bassin on utilise d’autres plantes pour unfiltrage plus précis.

Le filtrage horizontal par la disposition des bassins :

Au début du système d’acheminement, les eaux usées sont filtrées à travers une grille qui va permettre de récupérer les déchets les plus gros. 

Dans chaque bassin, des graviers et du sable de plus en plus en fins sont disposés pour filtrer horizontalement l’eau. De plus, un drain y est aussi installé pour évacuer l’eau. 

Pour que l’eau s’évacue naturellement, le 1er bassin est situé en hauteur par rapport au second. Ainsi, votre terrain doit avoir un dénivelé de plus d’ 1 mètre pour l’installation de la phytoépuration. Si ce n’est pas le cas, il faudra y installer une pompe de relevage pour acheminer l’eau d’un bassin à l’autre. 

Pour plus de précisions techniques sur l’installation d’une phytoépuration, nous vous conseillons de consulter le magazine La Maison Écologique N°115

Vous voulez en savoir plus sur nos Tiny Houses ? Contactez l’équipe BIMIFY 🙂.

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